Pour protéger les primates d’éventuelles menaces liées à leur espèce, il a été décidé que les scientifiques ne prendraient plus de selfie avec eux. Cette décision est issue de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Découvrez ici l’origine de cette décision.
Selfies avec les singes : de potentielles menaces pour l'espèce
D’après l’UICN, un simple selfie avec un singe est susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur l’animal. Ainsi, l’union exhorte désormais les scientifiques à arrêter de publier des photos d'eux en compagnie de primates sur les réseaux sociaux, développe The Guardian. Effectivement, ces photos peuvent stimuler le commerce illégal de singes en poussant le public à prendre des selfies avec ces espèces protégées.
Pour établir cette conclusion, l'UICN s’est appuyée sur des études opérées de 1950 à 1970. Ces recherches montrent que l'utilisation de singes pour des publicités pourrait biaiser la perception de l'état de conservation des primates. Siân Waters, spécialiste des macaques à l'UICN, garantit au Guardian que les publications en ligne conduisent à notre époque à un résultat identique. Cela représente une fâcheuse conséquence que l’union désire vivement éviter. D’après les estimations de l’UICN, environ deux tiers des 514 espèces de primates qu'elle évalue sont véritablement menacés d'extinction.
D'autres animaux sont également concernés par cette menace
Il faut savoir que l’an dernier, la célèbre primatologue Jane Goodall était précurseur des recommandations de l'association de protection animalière. En effet, la scientifique avait émis une réaction face à la publication virale d'une image de chimpanzé manipulant un smartphone. Ainsi, elle avait fortement déconseillé de partager ce type de contenu. Par conséquent, son institut a pris la décision de ne plus diffuser d'images d'elle accompagnée de primates.
Les singes, lémuriens et autres orangs-outans ne sont pas les seules espèces à subir les répercussions des publications via les réseaux sociaux, précise The Guardian. Le journal a notamment cité l'exemple du Costa Rica, où les selfies en compagnie d’animaux sauvages ont été proscrits en vue de protéger les paresseux. D’autant plus que ceux-ci sont déjà menacés par la déforestation et qu’ils avaient illégalement été utilisés comme des « accessoires » afin d’attirer les touristes.